Emboîtant le pas de l'opposition, le premier Ministre du Cap-Vert a annoncé la création d'une commission chargée d'étudier les conditions d'instauration d'un salaire minimum.
Réunissant employeurs, gouvernement et syndicats, la commission devra se prononcer sur la faisabilité de la mesure - régulièrement sollicitée par les syndicats - et, le cas échéant, fixer le montant du nouveau salaire minimum.
A la mi-juillet, le MPD (Mouvement Pour la Démocratie, principal parti d'opposition) avait organisé une conférence sur le thème, en suggérant qu'un tel SMIG devrait être compris entre 15000 et 21000 escudos (respectivement 136 et 191 euros).
A la fin du mois de juin dernier, des employés des boutiques chinoises installées dans l'archipel avaient manifesté pour protester contre les bas salaires: payés entre 6000 et 8000 escudos (55 et 73 euros), ils se plaignaient par ailleurs d'horaires dépassant la limite légale des 44 heures hebdomadaires.
Lors des élections de 2001, la création d'un salaire minimum faisait partie du programme du PAICV, parti au pouvoir jusqu'à aujourd'hui. Le gouvernement a reporté la mesure, par crainte d'une fragilisation du marché de l'emploi.
01 Août 2008