Créant une nouvelle taxe de 7 escudos (6 centimes d'euro) par litre d'essence et de gasoil, le décret publié au début du mois de juin fait l'objet de lourdes critiques de la part de l'opposition parlementaire et de la société civile.
Visant à financer l'entretien des routes construites par l'Etat, le plus souvent avec le financement de bailleurs de fonds internationaux, cette taxe intervient dans un mouvement général de hausse du prix des carburants. Par ailleurs, l'opposition menée par le MPD (Mouvement Pour la Démocratie) juge que l'annonce a été retardée pour ne pas mécontenter les électeurs convoqués aux municipales du 18 mai.
Alors que la plus grosse compagnie privée d'autocars de la capitale, la Moura, annonçait qu'elle supprimerait des lignes si la TSMR (taxe de service de manutention des routes) était maintenue, le gouvernement a annoncé aujourd'hui qu'il étudiait les moyens d'atténuer les effets de la nouvelle taxe, par exemple en allégeant la TVA. A la sortie du Conseil des Ministres, la porte-parole du gouvernement a néanmoins précisé qu'il n'était pas question d'abandonner la TSMR.
06 Juin 2008