C'est en marge du conseil des ministres des Affaires Etrangères des 27 pays de l'Union Européenne qu'aura lieu le mardi 27 mai à Bruxelles cette réunion avec les représentants du Cap-Vert. Le statut de "partenaire spécial" obtenu en novembre dernier par l'archipel doit se concrétiser au cours des prochains mois dans des domaines tels que la gouvernance, la stabilité, la sécurité, l'intégration régionale, l'enseignement et la lutte contre la pauvreté.
Le 15 mai dernier, Pedro Pires, président de la République depuis 2001, se félicitait de l'obtention de ce statut auprès de l'Union Européenne, tout en exprimant de sérieuses réserves quant à l'idée d'une éventuelle adhésion: "je ne vois pas cela pour le moment, il faut avancer graduellement. On ne sait pas ce que nous réserve l'avenir". Connu pour son pragmatisme, celui qui négocia en 1975 l'indépendance de l'ancienne colonie portugaise refuse les relations exclusives et appelle au contraire à "regarder de tous les côtés" en continuant à développer des liens avec les Etats-Unis, le Brésil, l'Afrique.
Selon le président de la République, le premier avantage direct de ce partenariat spécial avec l'UE serait de faciliter l'entrée et la circulation de ses compatriotes en Europe, dans un premier temps dans des pays européens où la diaspora capverdienne est déjà nombreuse: Portugal, Espagne, France, Luxembourg.
23 Mai 2008